Succès du cycle supérieur

Pour un démarrage plus de 50 élèves à ce premier module des RD 5 à 12

Un moment en dehors du temps, les 6 professeurs étaient présents, directeurs des Académies, ils ont communiqué tout leur savoir faire, leur savoir être et leur savoir échanger

Des instants de rencontre privilégiés, des élèves venus de très nombreuses écoles différentes, une forte adhésion du groupe

Soirée cocktail avec musique et animation autour de nos ouvertures

 

LA RELAXATION

Les différentes techniques de relaxation ont apporté des éléments non négligeables à la Sophrologie. Diverses classifications des méthodes de relaxation existent mais, en fait, deux grandes méthodes sont à la base de toutes les autres : le Schultz à point de départ mental et le Jacobson à point de départ musculaire. Dans une perspective contemporaine on pourrait introduire des méthodes à point de départ respiratoire[1].

 

Classification

 

Les Dr P. Geissmann et R. Durand de Boussingen[2]  ont établi la classification suivante qui fait l’objet d’un consensus :

 1°/ Les méthodes utilisant la technique de Jacobson : prise de Conscience, contraction relâchement musculaire.

 a) La Relaxation Progressive de E. Jacobson.

 b) La Technique de H. Jarreau et R. Klotz, la relaxation différentielle.

c) Le Training compensé de Aiginger.

 2°/ Les méthodes inspirées de la technique de Schultz (1883-1970) : ce sont des techniques de relaxation à point de départ mental, signification psychologique du relâchement physiologique.

a) Training autogène de J-H. Schultz.

b) La rééducation psychotonique de J. de Ajuriaguerra.

c) La régulation active du tonus musculaire de Stokvis.

d) La relaxation de sens psychanalytique de D. Sapir.

e) L’hypnose active graduée de Kretschmer 1946 et Langen 1961.

f) La méthode de déconditionnement de J. Rognant utilisant la technique du training autogène .

 3°/ Les méthodes périphériques à visée globale :

a) L’eutonie de Gerda Alexander ou pédagogie de la relaxation.

b) La relaxation chez l’enfant par la méthode du mouvement passif de Wintrebert .

 

La sophronisation est une relaxation à point de départ physiologique par relâchement musculaire évoquant le Jacobson.

Parmi les premières techniques utilisées en Sophrologie  « la technique de sophronisation activée par l’entraînement autogène » fait référence à Schultz. Enfin la respiration est au centre du processus sophrologique tant comme présence à la Conscience que comme support aux différents exercices effectués en sophro-respiration synchronique.

Sur le plan conceptuel la relaxation a permis de clarifier, par rapport à l’hypnose, les variations quantitatives des niveaux de Conscience et d’établir scientifiquement la réalité du niveau subliminal.

 

Le concept de relaxation

Ce concept est relativement galvaudé en raison de la multiplicité de ses emplois dans le langage courant, voire spécialisé.

Ce terme à la mode, sujet de multiples articles dans les journaux, signifie aujourd’hui passe-temps, distractions en réponse aux sollicitations et stress de la vie moderne.

Quelle est la similitude entre les relaxations dues à des appareils de biofeedback, des fauteuils à vibrations, le divan de papa Freud, la bénédiction de Maîtres spirituels, le massage californien et/ou celui du kinésithérapeute et ceux des relaxologues ? Le point commun de ces différentes modalités se retrouve dans l’origine latine du mot « relaxatio » qui signifie l’action de se relâcher, la détente. Dans l’antiquité « relaxare » se comprenait dans un sens physique et médical.

La décontraction neuromusculaire est à la base de tout processus de relaxation. L’acquisition d’un tonus musculaire de repos entraîne une détente physique et psychique amenant un repos le plus efficace possible, une économie des forces nerveuses et de l’activité générale de l’individu. Le relâchement musculaire est une technique ancestrale ; en témoigne la répercussion des postures yogi sur les possibilités physiques et psychiques des ascètes.

 

Alors quid de la relaxation en Sophrologie ?

Elle est à la base du processus d’entraînement sophrologique, mais elle ne représente qu’un moyen d’accès au niveau sophro-liminal, sans constituer un but en soi. Le sophronisant vit une relaxation globale aux trois niveaux : physique, respiratoire et psychique dans une unité de sa Conscience. L’être présent vit relaxé au présent dans une tridimension du temps (passé, présent, futur) unitaire, un passé heureux relié par un état de Conscience serein à un projet d’advenir comme son projet-de-monde harmonieux. Sans être synonymes, relaxation et positif s’accordent.

Durand de Boussingen dans sa définition des méthodes de relaxation extrapolait déjà des techniques basiques à une action à long terme beaucoup plus profonde sur l’individu : « les méthodes de relaxation sont des conduites thérapeutiques, rééducatives, ou éducatives utilisant des techniques élaborées et codifiées s’exerçant spécifiquement sur le secteur tensionnel et tonique de la personnalité ». Schultz et Jacobson dans le développement complet de leur méthodologie vont bien plus loin que de se contenter de simples recettes de lâcher-prise. Ainsi la connaissance des grandes caractéristiques de leur méthode nous enrichit en Sophrologie. Nous renvoyons à l’ouvrage de base des Dr P. Geissmann et R. Durand de Boussingen et à chacun des ouvrages particuliers des créateurs de leur méthode pour une étude détaillée qui sortirait du cadre de ce livre.

 



 

[1] Techniques psycho-corporelles

[2] Les méthodes de relaxation. Dr P. Geissmann et  R. Durand de Boussingen. Editeur Pierre Mardaga Bruxelles 1968

HYPNOSE

Magie, divination, sorcellerie, occultisme, magnétisme, somnambulisme, hystérie : que de livres écrits dans les siècles passés, que de crimes commis en leurs noms. Quoi d’étonnant que leur fille naturelle et historique, l’hypnose, reste sur certains préjugés défavorables. Les sources de l’hypnose remontent au magnétisme lui-même issu de temps immémoriaux. On peut affirmer que les premiers sorciers des premières tribus ont pratiqué sans le savoir, une forme d’hypnose activée par la suggestion. Si l’époque moderne commence avec Mesmer et ses baquets, sa théorie du magnétisme animal venait de loin ! Dans le cadre de ce livre nous ne pouvons nous livrer à une véritable histoire de l’hypnose, cependant les grandes dates et leur signification éclairent sur le processus d’évolution qui va amener à l’hypnose moderne, mère de la Sophrologie, certainement pas son épouse quoique parfois son amante.

 

Tableau chronologique de l’hypnose

(points de repères)

 

« Magie, Magnétisme, Hypnose, Sophrologie sont des termes qui tracent le chemin par lequel se sont dirigés les recherches et les études concernant la Conscience. Chacun de ces vocables signale une époque et prépare l’évolution vers la suivante ».

A. Pedro Pons

Citons quelques exemples de tout ce qui fut, peu ou prou, précurseur du magnétisme.

L’Ancienne Science des Mages peut être retrouvée jusque sur certaines inscriptions cunéiformes chez les Chaldéens.

La Magie.

Les Arts divinatoires de l’antiquité.

Les Fakirs hindous et aïssaouas.

Les prêtres égyptiens.

Les Martyrs, les bêtes fauves hypnotisées.

La Sorcellerie.

Les Phénomènes hystériques sacrés, les possédés, la possession démoniaque au moyen-âge.

L’Occultisme.

Avicenne et sa philosophie illuminative.

Alchimie, Ars Magna, Transmutation, Nicolas Flamel, Jean-Baptiste Van Helmont 1577-1644 etc.

Paracelse (1493-1541) : traitement par les aimants. La vis magnetica[1], cette force déterminant l’influence des corps célestes et terrestres les uns sur les autres, résumait la doctrine de l’attraction universelle, et sa théorie des correspondances.

Robert Fludd (1574-1637).

Le magnétisme minéral et les appareils aimantés : le Père Kircher au XVIIe siècle, les pères Hell et Lenoble au XVIIIe.

La médecine magnétique du Sympathéisme : les magnétiseurs avant Mesmer (nombreux Traités de la cure magnétique des plaies).

Comte de Saint-Germain et Cagliostro au XVIIIe siècle.

………………………………………………

MESMER Franz Anton (1734-1815)

Le magnétisme animal sort du chaos. Mesmer est plus un rénovateur qu’un créateur. Dans sa « Dissertation sur l’influence des planètes sur le corps humain » de 1766, il s’appuie sur les principes connus de l’attraction universelle. C’est en 1779 qu’il publie son « Mémoire sur la découverte du magnétisme animal » dans lequel il lance ses fameuses propositions. Citons en quelques extraits:

« Il existe une influence naturelle entre les corps célestes, la terre et les corps animés… Un fluide universellement répandu est le moyen de cette influence… Cette action réciproque est soumise à des lois mécaniques inconnues jusqu’à présent… Il résulte de cette action des effets mécaniques qui peuvent être considérés comme un flux et un reflux…Le corps animal éprouve les effets alternatifs de cet agent.… Il se manifeste dans le corps humain des propriétés analogues à celle de l’aimant ; on y distingue des pôles.… La propriété du corps animal qui le rend susceptible de l’influence des corps célestes et de l’action réciproque de ceux qui l’environnent, manifestée par son analogie avec l’aimant, m’a déterminé à le nommer : MAGNÉTISME ANIMAL… L’action et la vertu du magnétisme animal peuvent être communiquées à d’autres corps animés ou inanimés… On observe, à l’expérience, l’écoulement d’une matière dont la subtilité pénètre tous les corps… ».

Mesmer inventa des pratiques destinées à faire circuler ce magnétisme animal dont la plus célèbre est celle de ses baquets, cuves remplies d’eau de verre pilé et de limailles de fer, desquelles sortaient des tiges de fer  s’appliquant sur les malades installés en cercle autour des cuves et reliés par une corde. Dans le rapport des commissaires chargés par Louis XVI de l’examen du magnétisme animal, ceux-ci concluent à des manifestations typiques d’hystérie pendant les séances, il existe d’ailleurs une salle nommée « salle des crises ». Il est vrai qu’il n’y eut jamais de révélateur plus énergique de cette névrose qu’est l’hystérie. Donc en 1785 le magnétisme animal est condamné non seulement par les commissaires du roi, mais aussi par la Société royale de médecine en raison du risque de contacter une habitude spasmodique et convulsive.

 

Puységur

Il découvre le somnambulisme artificiel en 1784. Cette découverte eut un immense retentissement. Les passes magnétiques n’aboutissaient plus à une sorte de crise convulsive mais à une sorte de sommeil bienfaisant. Cet état était dû non plus à une théorie cosmique mais à la volonté du magnétiseur.

Deleuze

Dans son histoire critique du magnétisme animal de 1813 précisera la pratique et les caractéristiques du somnambulisme. Il parlera le premier de la non conservation du souvenir de ce qui avait été vécu dans l’état de somnambulisme.

 

L’abbé de Faria

Prêtre portugais, brahmine, venu directement des Indes fut à l’origine d’une révolution en déclarant que le magnétisme n’existait pas. Tout était dans l’imagination du sujet à magnétiser. Dans son ouvrage « De la cause du sommeil lucide ou étude de la nature de l’homme » il écrit : « on ne fait pas d’époptes toutes les fois qu’on le veut mais seulement quand on trouve des sujets aptes… Le sommeil qui naît de la pensée non exprimée du concentrateur appartient à la complaisance de l’époque ». Sa méthode pour obtenir le sommeil est nouvelle, basée sur la concentration et la suggestion, il s’assure préalablement de ceux qui ont les dispositions requises. Sa théorie contient en germe celle de Braid.

 

Du Potet

Avec Du Potet on assiste à un retournement du discrédit du magnétisme car celui-ci prend un tour plus scientifique et plus médical. Du Potet écrit en 1821 un « Traité complet du magnétisme » et inaugure les interventions sous anesthésie par sommeil magnétique ; il magnétise ses malades à l’Hôtel-Dieu. Sous son influence, l’Académie de médecine en 1826 réexaminera la question du magnétisme animal. De nombreux chirurgiens utiliseront l’hypnose comme moyen d’anesthésie, notamment le Dr. Elliotson en Angleterre.

 

Lafontaine (1803-1892)

Il se rend célèbre en tant que magnétiseur de théâtre, mais son nom est resté car c’est en assistant à ses séances que Braid eut l’intuition que le fluide des magnétiseurs n’était pas en cause mais plutôt la fixation d’un corps brillant qui entraînait un épuisement des réserves nerveuses, la fatigue et le besoin de dormir.

 

James Braid ( -1860)

C’est donc un chirurgien anglais de Manchester qui va amener une véritable révolution de la science magnétique avec son livre « Neurypnologie, Traité du sommeil nerveux ou hypnotisme » en 1843. Il crée le mot hypnose proposant de donner le nom d’hypnotisme à la production d’un sommeil artificiel, quand il y a perte de la mémoire. Il élabore sa théorie subjective à partir de la fixation d’un objet brillant, développe les suggestions et constate la célèbre triade : léthargie, catalepsie, somnambulisme.

 

CHARCOT, la Salpetrière, l’École de Paris.

C’est à Charcot que revint le mérite de faire de l’hypnose une véritable science. C’est en 1878 que commencèrent, à l’hospice de la Salpetrière, ses conférences mémorables qui donnèrent un essor tout nouveau aux études hypnotiques. Il détermina les signes diagnostiques des différents états hypnotiques. Considérant que les hystériques présentaient au degré suprême l’accentuation de tous les signes de ce qu’il appelait le grand hypnotisme, il les prenait exclusivement pour base de sa description, se réservant de conclure du simple au composé. Il établira une conception psychophysique de l’hypnose. Si certains aspects ostentatoires des démonstrations de Charcot ont été critiqués, c’est pourtant à lui que l’hypnose doit ses lettres de noblesse et son entrée dans le monde scientifique à l’époque.

Freud assistera aux démonstrations de Charcot. La face cachée de l’hypnose devait quant à elle amener Freud au concept d’inconscient.

 

Les Dr. LIÉBAULT et BERNHEIM, l’École de Nancy.

Ces deux médecins étudieront contrairement à Charcot, plutôt l’hypnose chez les sujets sains et donneront la primauté de l’action hypnotique à la suggestion. Leur opposition de l’époque à Charcot n’a plus lieu d’être, leurs travaux étant complémentaires. Dès 1866, Liebault publia « Du sommeil et des états analogues considérés surtout au point de vue de l’action du moral sur le physique ». Ce livre passé inaperçu fut exhumé par Bernheim en 1883, il y souligna la conception du sommeil provoqué par la suggestion. Les phénomènes hypnotiques sont dus à la suggestibilité normale, exaltée dans la concentration psychique du sommeil. La psychothérapie est suggestive pendant le sommeil provoqué. L’ouvrage fondamental du Dr Bernheim « De la Suggestion » sera publié en 1916.

 

Le XXe siècle et l’hypnose.

Paul Richer, Azam de Bordeaux, Broca, Charles Richet, Dumontpallier, Lancelin, de Rochas, Paul Magnin, Pitres, Henri Durville, Pierre Janet et bien d’autres contribueront au succès de l’hypnose qui ne sera malheureusement pas exempte de déviations et d’excès.

Le Dr. J.H. Schultz tirera de l’hypnose le Training Autogène.

L’École Russe de Betcherev et Pavlov fait de l’hypnose un moyen thérapeutique et l’étend à l’accouchement sans douleur.

Plus près de nous en France, Chertok sera le grand tenant de l’hypnose classique tandis que de nos jours l’hypnose ericksonnienne renouvelle fortement les stratégies d’une nouvelle hypnose dite « moderne ».

Enfin, c’est pour renouveler l’hypnose et la dépasser que des médecins qui la pratiquaient, trouvant ses résultats thérapeutiques efficaces mais ses concepts et théories confus,  au premier rang desquels Caycedo, ont créé la Sophrologie.

 

 



[1] Influence magnétique des astres sur les humains et leurs maladies.

ORIENT

Les diverses traditions mystiques, qu’elles viennent des Upanishads, des mystiques chrétiennes ou musulmanes, restent des exemples de premier ordre dans l’exploration de la conscience humaine et c’est en ce sens que nous nous devons de les approcher avec humilité.

Nous avons porté en italique, pour n’avoir pas à le spécifier à chaque fois, les idées en rapport avec la Sophrologie.

 

 

Yoga et Sophrologie

 

Le Raja-yoga est à l’origine de la méditation de type Dhyâna et de différents exercices utilisés dans le premier degré de la Relaxation Dynamique.

Quelques mots d’histoire sont utiles pour comprendre l’origine et les fondements du yoga. Le yoga est issu de l’hindouisme, religion majoritaire de l’Inde, dont il représente l’un des systèmes ou Darçana. L’hindouisme est une sorte de syncrétisme issu de temps immémoriaux au sein duquel cohabitent une doctrine monothéiste savante, la doctrine Brahmane, et une religion populaire polythéiste et protéiforme. Plus qu’une orthodoxie alliée à une doctrine précise, la multiplicité règne. Il n’en reste pas moins vrai qu’il existe une forme religieuse Hindoue, cadre d’une société très fermée et figée comprenant les règles de castes, des coutumes et croyances, des fêtes et rites de la vie quotidienne.

Les systèmes de l’hindouisme ou Darçana sont au nombre de six principaux : Mimansa, Vedanta, Samkhya, Nyaya, Vaiçeshika, Yoga. Leur objet est la délivrance. Parmi ceux-ci donc le yoga, typiquement indien, a été fondé vers le IIe siècle avant J-C par un sage hindou, Patanjali, auteur des yogas-sutras ou aphorismes du yoga.

Yoga signifie entraînement, sa racine sanscrite yug signifie atteler, unir. En français à partir de sa racine indo-européenne jugo, il se définie par joug. Le système de libération au moyen du yoga s’obtient par l’union de l’individu avec l’Absolu.

Le yoga est  une voie spirituelle ou marga, une discipline du corps et de l’esprit utilisant les énergies de l’homme pour un déconditionnement physique et mental permettant la libération par la transcendance de l’humain et l’accession à un être spirituel (purusha) émergeant du corps matériel (prakriti) écartelé et dispersé (faire émerger Purusha de Prakriti). Cet être spirituel dans sa pureté et son originalité pourra réaliser l’union avec l’Absolu, l’union du Soi (conscience profonde) individuel avec le Soi universel. Le Soi sous sa forme immanente se dégage des niveaux de la manifestation pour retourner à l’état pur.

Les exercices physiques et spirituels sont à la base de cette discipline. Les exercices physiques sont représentés par les postures ou asanas, le travail sur la respiration ou pranayama, la domestication des cinq sens. Les exercices spirituels sont fondés sur la méditation Dhyâna, la contemplation Samadhi.

Sept écoles principales de yoga existent, classées suivant le type d’entraînement sur lequel elles prédominent :

Hatha-yoga : yoga physique, les asanas et le prana.

Jnana-yoga : yoga de la connaissance, entraîne le discernement.

Bhakti-yoga : yoga de la dévotion, « joug de l’abnégation », agit sur la vie sentimentale ; utilisation des mantras.

Karma-yoga : yoga de l’action, privilégie la conduite et le travail, les devoirs et les rites, le service sans espoir de rétribution, le renoncement.

Tantra-yoga : yoga de l’énergie, les Tantras comme guides, les chakras ou lotus centres d’énergie vitale de l’homme, la kundalini.

Japa-yoga : pratique de la répétition des noms divins (OM)

Raja-yoga : concerne la vie spirituelle. On y retrouve les exercices intellectuels rappelant la mystique chrétienne : Dharana, Dhyâna, Samadhi.

La Kundalini, serpent lové, symbolise l’énergie cosmique (caducée, logos sophrologiques). Activation de la kundalini dans les chakras ou Lotus (Muladara, Svadisthana, Manipura, Anahata, Vishuda, Ajna, Sahasrara) au travers de nadi. Éveiller la Conscience Énergie. Les Nadi, canaux psychiques, lignes de circulation de l’énergie, le corps réseau de courants variés. Ida, la grande nadi gauche, lunaire et  Pingala, la nadi droite, solaire représentent la dualité : inspire – expire, expansion – contraction. La Nadi Susumna le long de la colonne vertébrale représente l’accès direct de l’énergie,  la  »voie du milieu » de Muladhara vers Sahasrara. De l’éveil de la Kundalini vers la Conscience arrachée à toutes ses limitations.

La méditation Dhyâna

Dhyâna est un état de recueillement dans lequel l’esprit est totalement absorbé dans l’objet de la méditation. Huit types de Dhyâna sont proposés suivant le sujet de méditation. Appartenant au monde de la forme, les choses répugnantes, la bienveillance, la compassion, etc.… Appartenant au monde sans forme, l’espace illimité, la conscience illimitée, la non – perception, le plan où il n’y a ni perception ni non perception.

La triple étape concentration (Dharana), méditation (Dhyâna), contemplation aboutit à Samadhi ou état de pure conscience « détaché des pensées automatiques » (sutras I.2 & I.12), l’extase qui représente le but ultime, la finalité du yoga. Patanjali résume le Samadhi dans ses sutras[1] :

I.17- « Le Samadhi Samprajnata, dans lequel la conscience est encore tournée vers l’extérieur, fait appel à la réflexion, au raisonnement. Il s’accompagne d’un sentiment de joie et du sentiment d’exister ».

I.18- « Quand cesse toute activité mentale, grâce à l’expérience renouvelée de cet état, s’établit le Samadhi Asamprajnata, sans support. Cependant demeurent les mémoires accumulées par le Karma ».

Très positivement nous conclurons sur cet espoir qui est le nôtre en tant que sophrologue : sutra I.21- « Le Samadhi est accessible à ceux qui le désirent ardemment ».

 



[1] Yoga-sutras, Patanjali, Albin Michel, collection spiritualités vivantes, 1991.